| LETTRE D'INFO de NAPOLEON.ORG n° 601, 28 octobre - 03 novembre 2011
L'ACTUALITE DE LA FONDATION NAPOLEON >
- Un nouvel administrateur pour la Fondation Napoléon
Le prince Murat ayant souhaité mettre fin à ses fonctions pour raisons personnelles, le Souvenir napoléonien a désigné M. Jacques Macé pour être l'un de ses représentants au Conseil d'administration de la Fondation Napoléon. Historien reconnu, notamment (mais pas seulement) pour ses travaux sur l'exil de Sainte-Hélène, le nouvel administrateur prendra pour la première fois séance le 13 décembre prochain. Nous lui souhaitons la bienvenue.
- Une exposition sur Napoléon en préparation à Melbourne (Australie)
De juin à octobre 2012, les trésors de la collection de la Fondation Napoléon seront exposés en Australie. Ils feront partie de la grande exposition hivernale : « Napoleon : Revolution to Empire », organisée à la National Gallery of Victoria de Melbourne. Avec cette exposition il s'agira de présenter au public australien un panorama de l'art, de la culture et de la vie en France de 1770 à 1820.
LA NAPOLEONIE RECULE SUR LA CÔTE D'AZUR
Rénové à grands frais (publics), le Musée Masséna de Nice, qui présente une belle collection napoléonienne évoquant notamment le vainqueur de Zurich, serait menacé de fermeture, si l'on en croit des rumeurs relayées par la presse locale. Le maire de la cité azuréenne envisagerait d'installer ses bureaux dans ce bâtiment au décor prestigieux. Interrogé sur ce point au Conseil municipal, M. Christian Estrosi a démenti l'information, tout en déclarant, dans les termes elliptiques propres à sa profession, que « le Musée Masséna [fait] partie intégrante du patrimoine niçois ». Autant dire qu'il répondra aux rumeurs « au moment opportun et dans les termes adéquats ». Sans doute aurait-il été plus clair de dire que les rumeurs ne sont pas sans fondements.
Affaire à suivre donc, et ce d'autant plus que la « Napoléonie » recule sur la Côte d'Azur puisqu'on annonce que le Musée naval et napoléonien d'Antibes a laissé place à un Musée de l'environnement, que le Musée napoléonien de Monaco devrait lui aussi fermer ses portes et que la manifestation de Golfe Juan (retour de l'île d'Elbe) traditionnellement organisée début mars vient d'être annulée pour 2012.
IL Y A 200 ANS - La Suède dans le colimateur
Au début du mois de novembre 1811, Napoléon se montra de plus en plus contrarié par le comportement des autorités suédoises en Baltique, particulièrement sur la question du blocus continental [cf. La Lettre d'information n°594].
Ainsi le 3 novembre 1811, il envoya trois lettres pour y notifier son mécontentement. Il commença par ordonner à Cambacérès de demander à la reine d'Espagne (Julie Bonaparte, née Clary) d'encourager sa soeur Désirée (l'épouse de Bernadotte, prince royal de Suède), à quitter Paris [Lettre n°18 230, Correspondance générale de Napoléon Ier, édition établie par le Second Empire] : « Cela est d'autant plus important qu'il est probable que les mesures que prend le gouvernement suédois vont amener la guerre entre la Suède et nous ». La seconde lettre [Lettre n°18 233] fut envoyée à Maret, duc de Bassano et ministre des Relations extérieures, pour demander un rapport détaillé sur la conduite de la Suède sur les deux derniers mois – particulièrement sur la collusion suédoise dans l'escorte de bateaux commerciaux britanniques circulant sous couvert du drapeau américain : « Si la Suède ne se désiste pas de ce droit d'escorter les bâtiments américains violant les décrets de Berlin et de Milan, et conserve la prétention d'attaquer mes corsaires avec ses bâtiments de guerre, le chargé d'affaires quittera Stockholm. [Faites savoir] que je désire conserver la paix avec la Suède ; […] mais que je préfère être en guerre à un pareil état de paix. » La troisième lettre fut, quant à elle, adressée à son frère Jérôme, roi de Westphalie à propos des chevaux envoyés en présents à Bernadotte : « Je désire que vous contremandiez l'envoi de ces chevaux. La Suède se comporte mal, et d'un moment à l'autre il est possible que nous soyons en guerre. Ces présents ne sont donc point convenables dans cet état de choses. Vous ne savez pas à quel homme vous faites des présents. D'ailleurs l'envoi de chevaux a toujours l'air d'un hommage. Rien ne peut me déplaire davantage que cet envoi de chevaux. » [Lettre n°18239]
Cette escalade fut suivie par l'annexion française de la Poméranie suédoise en janvier 1812, Napoléon cherchant à garantir son flanc gauche dans la préparation du futur conflit avec la Russie.
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