| LETTRE D'INFO de NAPOLEON.ORG n. 599 14 - 20 octobre 2011
VIENT DE PARAÎTRE > LES GRANDS NOTABLES DU RHONE DU PREMIER EMPIRE (TOME 30)
Le tome 30 de la grande série "Les notables du Premier Empire" vient de paraître. Il est consacré au département du Rhône, né de la partition de celui du Rhône-et-Loire décrétée le 29 brumaire an II consécutivement à l'insurrection lyonnaise et à la phase de répression qui suit. L'auteur, Jean-Philippe Rey, ancien boursier de la Fondation Napoléon (2007), a reconstitué les carrières des notables sous forme de notices individuelles comprenant les principaux éléments de leur vie familiale, professionnelle et politique.
IL Y A 200 ANS : Une représentation qui divise la critique…
En 1797, le célèbre opéra de Mozart, Don Giovanni (Don Juan) avait été donné, en français, à Paris, et conspué par la critique. Selon un compte rendu de l'époque, « l'extrême faiblesse et les invraisemblances ridicules du poème firent tort à la musique » de cet opéra arrangé pour le Théâtre Lyrique. « On n'avait donc qu'une idée imparfaite du chef d'oeuvre de Mozart », poursuit-il.
La semaine du 14 octobre 1811, Don Giovanni fit son grand retour dans la capitale. Mais cette fois l'opéra fut joué dans sa langue d'origine, l'italien. Les représentations suscitèrent des réactions diverses. Tandis que certains évoquèrent une musique « vraiment céleste […] au dessus de tous les éloges », d'autres restèrent plus mitigés. Un critique grommela, dans le Moniteur, que « l'ennui, fidèle compagnon de ce chef d'oeuvre, s'obstine encore à le suivre jusque sur le théâtre où l'on devait lui rendre la plus éclatante justice [...] Tel qu'on nous l'offre aujourd'hui, l'ouvrage est un squelette dont rien ne sauve la difformité ». Beaucoup plus prosaïque, mais non moins acerbe, le Journal des débats et décrets le résuma simplement : « Assez de monde, peu de plaisir, beaucoup d'ennui, voilà en peu de mots le résultat de cette seconde représentation [de Don Giovanni]. »
|
