| NAPOLEONICA. LA REVUE > LES SECRETAIRES DE L'AMBASSADE FRANÇAISE A SAINT-PETERSBOURG
L'ambassade de Caulaincourt à Saint-Pétersbourg, de 1807 à 1811, peut être considérée comme la première ambassade d'Europe à cette époque, par les moyens qu'elle déploie et par l'importance qui lui est donnée par Napoléon et Alexandre, qui entendent ainsi renforcer l'alliance conclue à Tilsit, en juillet 1807.
INFO PLUS JUNIOR > ANIMATION SUR LA VIE DE NAPOLEON
Le château de Versailles propose, sur son site éducation, une animation « L'épopée napoléonienne », divisée en chapitres chronologiques, pour suivre la vie de Napoléon. Les plus célèbres tableaux servent de supports au commentaire. L'animation est accompagnée d'une carte, d'une chronologie et d'une bibliographie.
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Cabales au théâtre
L'histoire du théâtre français, sous le Consulat et l'Empire comme sous l'Ancien Régime, fut marquée par le phénomène des "cabaleurs": groupes organisés qui, pour diverses raisons, une fois présents dans les salles, hurlaient, sifflaient ou même applaudissaient à outrance pour faire réussir ou - le plus souvent - faire tomber une pièce ou un comédien.
Les motifs de ces agitations furent variés. Alors que le respect des traditions du théâtre était très souvent invoqué, on pouvait accuser aussi de tentatives de déstabilisation politique les comédiens derrière leurs discours ou leurs performances. Ce fut le cas pour Talma, comédien préféré de Napoléon. Ce dernier, se trouva ainsi contraint, en 1795, de cesser de jouer pour se justifier devant une foule de Muscadins - bande de jeunes antijacobins - l'accusant de trahison, de terrorisme et de complicité dans l'arrestation de ses collègues de la Comédie française.
Convaincu de la nécessité de rétablir l'ordre dans les théâtres parisiens, et le milieu artistique en général, Napoléon, en octobre 1810, fit réduire le nombre de théâtres au centre de la capitale [cf. Lettre n°557]. Les autorités parisiennes - comme nous montre le bulletin de la police secrète du 2 octobre 1811 - placèrent, quant à elle, sous surveillance ces mêmes théâtres pour éliminer cette présence dérangeante.
« Quelques cabaleurs ayant troublé une première représentation au Théâtre-Français, le ministre a chargé la préfecture de police d'interdire l'entrée des spectacles à tous ceux qui seraient connus. Voici le résultat : 13 ont été désignés et mandés à la préfecture; on a reconnu parmi eux Leblond, coiffeur, et Ledoux, ancien comédien, arrêtés en 1809 comme chefs de cabaleurs, ayant chacun 30 à 40 personnes pour siffler ou applaudir dans les différents théâtres de Paris, suivant les directions qui leur étaient données; ils avaient reçu, à cette époque, la défense expresse de paraître dans aucun théâtre à peine d'être chassés de Paris (bull. des 22 et 28 mars 1809); l'un et l'autre sont envoyés en surveillance dans leurs pays : les 11 autres ont ordre de ne paraître dans aucun théâtre sous la même peine. » [Bulletin de la police secrète du 2 octobre 1811]
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