LETTRE D'INFO de NAPOLEON.ORG n° 614, 10 - 16 février 2012

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centrostudigioacchinoenapoleone
view post Posted on 13/2/2012, 20:38




LETTRE D'INFO de NAPOLEON.ORG n° 614, 10 - 16 février 2012


NAPOLÉON À VERSAILLES
Le 14 février à 9 heures du matin, Napoléon prendra pour trois mois ses quartiers au château de Versailles à l'occasion d'une grande exposition intitulée : « Les guerres de Napoléon », organisée autour de l'oeuvre de Louis François Lejeune, général, mémorialiste et peintre.
On voudrait souligner ici la double rareté de l'événement : d'une part, un des plus grands établissements publics culturels français consacre de grands moyens et sa grande exposition temporaire au Premier Empire (et qui plus est aux « guerres napoléoniennes ») ; d'autre part, ce grand établissement est Versailles qui nous a habitué à de superbes expositions sur le XVIIe et le XVIIIe siècles, qui constituent a priori son « fonds de commerce »… a priori seulement. Car nul n'ignore que le château des rois abrite ce qu'on appelait autrefois le Musée d'histoire de France et que des centaines de toiles d'histoire, parmi les plus célèbres, y sont conservées sans être toujours montrées. Ce sera partiellement chose faite dans cette exposition, avec en sus de nombreux prêts venant d'autres musées.
Autre juste retour des choses : Napoléon fait partie de ceux qui « ont sauvé Versailles » et il était au fond bien normal que Mmes Catherine Pégard, présidente, et Béatrix Saule, directeur du musée, lui laissent une place (en l'espèce de choix) dans leur programme culturel et artistique.
Bref, réjouissons-nous et courons, à pied, à cheval ou en RER, visiter cette exposition dont la commissaire est Mme Valérie Bajou qui, si elle refuse l'épithète de « napoléonienne », n'en a pas moins sa place parmi nous.
Thierry Lentz
Directeur de la Fondation Napoléon



SPECIAL LOUIS-FRANÇOIS LEJEUNE GENERAL ET PEINTRE (1775-1848)
LE TABLEAU DU MOIS > LA BATAILLE DES PYRAMIDES
Né en 1775, Louis-François Lejeune, acteur héroïque de l'épopée napoléonienne, blessé maintes fois aux combats, a laissé des souvenirs précis de ses campagnes : des mémoires fameux et de nombreuses toiles. C'est au Salon de 1806 que Lejeune exposa La Bataille des Pyramides. La victoire le 21 juillet 1798 de l'armée française, menée par le général Bonaparte dans la plaine de Gizeh contre les Mamelouks de Mourad-bey, était déjà entrée dans la légende napoléonienne. Mais loin de la grandiose image de propagande, c'est une vision panoramique et narrative que nous offre Lejeune.


EXPOSITION > LES GUERRES DE NAPOLEON
Retrouvez cette Bataille des pyramides dans l'exposition Les guerres de Napoléon. Louis-François Lejeune général et peintre (1775-1848) qui se tient au château de Versailles du 14 février au 13 mai 2012. A travers 150 tableaux, dessins et instruments scientifiques, cette exposition met en lumière Louis-François Lejeune, personnage unique aux multiples facettes qui a mené de front et brillamment plusieurs carrières : artistique, militaire et politique.



DOCUMENT : LES CERCUEILS DE NAPOLEON
Notre ami (et administrateur de la Fondation Napoléon) Jacques Macé nous a transmis quelques réflexions nouvelles sur l'affaire de la pseudo-substitution du corps de Napoléon. Nous les publions ici :
« Dans l'émission L'Ombre d'un doute du 18 janvier (France 3, Franck Ferrand), nous avons entendu M. Bruno Roy-Henry développer les arguments maintes fois répétés depuis 1969 sur la substitution du corps de Napoléon, et ses contradicteurs exposer leurs non moins sempiternelles raisons de la présence de son corps aux Invalides. Curieusement Roy-Henry n'a pas fait état de la découverte récente, par lui-même pourtant, d'un très intéressant document susceptible d'éclaircir (définitivement ?) cette ténébreuse affaire. Début juin 1840, Thiers chargea une Commission de salubrité de faire des recommandations sur les mesures sanitaires à prendre lors de l'exhumation du corps de Napoléon à Sainte-Hélène. La Commission se renseigna d'abord sur les conditions de l'inhumation en 1821. Dans ses Mémoires, publiés en 1825, le docteur Antommarchi (décédé en 1836) décrivait quatre cercueils emboités (fer blanc, acajou, plomb, acajou). Mais le rapport signé par Bertrand, Montholon et Marchand (vraisemblablement écrit par Marchand) n'en citait que trois (fer blanc, plomb, acajou). La Commission, à la demande de Thiers, auditionna Marchand qui indiqua trois cercueils (fer blanc, plomb, acajou de 18 mm d'épaisseur). On verra bien à l'exhumation, dut se dire la Commission qui passa à la suite. Le 15 octobre, lors de l'exhumation, on découvrit que c'était Antommarchi qui avait eu raison. Marchand se sentit-il marri de son erreur qui lui avait fait zapper le cercueil intermédiaire entre les deux cercueils métalliques ? Un ou deux ans plus tard, rédigeant ses Mémoires et décrivant l'ensevelissement, il prit soin de faire état de quatre cercueils. L'affaire aurait dû en rester là (comme le fit la Commission, en soulignant seulement l'erreur de Marchand dans une note additionnelle au rapport qu'elle publia en 1841 dans les Annales d'Hygiène publique)».
Le rapport de la Commission est conservé à la Bnf et disponible sur Gallica. Il est accompagné du rapport du docteur Guillard sur l'exhumation.


COLLOQUE > 1812, LA CAMPAGNE DE RUSSIE. REGARDS CROISES SUR UNE GUERRE EUROPEENNE
Les 4 et 5 avril prochains aura lieu un colloque international, organisé par la Fondation Napoléon, le Souvenir napoléonien, le Centre de Recherche en Histoire des Slaves de l'Université Paris I et les Archives diplomatiques, pour commémorer le bicentenaire de la campagne de Russie, au Centre de Conférences ministérielles du ministère des Affaires Etrangères (Paris 15e).
Inscriptions uniquement à partir du 15 février 2012, date de mise en ligne du bulletin d'inscription sur le site.

EXPOSITION > "LA FRANCE EN RELIEF"
Vous avez encore une semaine, jusqu'au 17 février, pour vous rendre sous la nef du Grand Palais pour admirer les fabuleux et gigantesques plans-reliefs de la France de Louis XIV à Napoléon III. Des plans habituellement dispersés dans différents musées et enfin réunis dans un même lieu.
Pour vous convaincre de vous y rendre, nous vous proposons de consulter sur napoleon.org le compte rendu que nous a envoyé Bruno Calvès du magazine L'Histoire.

TELEVISION > TELEFILM TOUSSAINT LOUVERTURE
France 2 diffuse les 14 et 15 février à 20h30 un téléfilm consacré à Toussaint Louverture, réalisé par Philippe Niang et avec Jimmy Jean-Louis dans le rôle titre. La 2ème partie sera suivie d'un débat animé par Benoît Duquesne. Bruno Calvès, de l'Histoire, a vu le téléfilm et proposera prochainement sa critique : à suivre sur notre page Facebook !

IL Y A 200 ANS

Bataille de Sultanabad du 13 février 1812
Depuis le Directoire, la France avait des intérêts en Perse. Ce n'est cependant qu'en 1807 que Napoléon – avec l'intention de mettre à mal les intérêts britanniques en Inde et causer des troubles dans les territoires discutés du sud de la Russie – signa le Traité de Finckenstein et expédia le général Gardane à la cour du Schah, à Téhéran.
La montée sur le trône du tsar Alexandre Ier, en 1804, avait ravivé les intérêts russes dans les territoires au sud du Caucase, entraînant le pays dans un conflit avec l'Iran, qui avait établi son aire d'influence autour de la mer Caspienne (aujourd'hui Azerbaïdjan).
La guerre qui éclata en 1804 vit l'établissement persan d'Echmiadzin (Vagharshapat, en Arménie) tombé face aux troupes russes. Même si en tant que commandant perse et fils du shah, Abbas Mirza, se battit pour moderniser son armée – faisant appel à l'expertise française et par la suite britannique – la Russie continua de conserver l'avantage.
La Perse se retrouva vite au centre d'une rivalité franco-britannique complexe dont elle ne pouvait retirer aucun bénéfice réel. Le Traité de Tilsit de juillet 1807, qui avait abouti à une alliance franco-russe, signé, l'attention de l'Empereur se détourna de la Perse pour revenir vers les questions européennes. La répugnance de Napoléon à garantir le territoire iranien face à l'avance russe persuada finalement le Shah que ses intérêts seraient mieux servis ailleurs.
Le représentant britannique à la cour de Perse, Sir Harford Jones, saisit sa chance et donna son accord pour une alliance qu'il signa le 12 mars 1809 et qui aboutit au renvoi de Gardane.
Un certain nombre d'officiers militaires britanniques arrivèrent en délégation avec, parmi eux, le lieutenant Lindsay Bethune, chargé de superviser la modernisation de l'artillerie à cheval persane, et le Commandant Christie, qui commandait l'infanterie. Comme les rumeurs du prochain conflit entre la Russie et la France arrivèrent en Perse, une nouvelle offensive fut montée. Le 13 février 1812, des troupes persanes réussirent à prendre le dessus sur les forces russes commandées par Pyotr Kotlyarevsky à la Bataille de Sultanabad (Arak aujourd'hui). Malgré la nature relativement secondaire de la bataille, elle a été peinte comme une victoire glorieuse de l'armée persane modernisée sur l'envahisseur russe, comme on peut le voir dans la grande toile représentant cette victoire - une toile conservée à Saint-Pétersbourg (Musée de l'Ermitage) provenant de la résidence d'Ujan d'Abbas Mirza.
Mais la joie persane fut de courte durée, Abbas Mirza se vit en effet battu par Kotlyarevsky, six mois plus tard, à la Bataille d'Aslanduz le 31 octobre 1812.
 
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